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Par santé_consulte le 19 Janvier 2016 à 22:37Automédication Automédication : de quoi s’agit-il ? On ne trouve aucune définition de l’automédication dans le Code de la Santé publique puisqu’il ne s’agit pas d’un traitement mais d’un comportement, pratiqué par 80 % des Français dans certaines circonstances. Il consiste à se prescrire à soi-même des médicaments, sans l’intervention d’un médecin. Ceci suppose que l’on s’estime apte à se prendre en charge de façon indépendante pour des maladies bénignes (rhume, maux de tête, maux de gorge, constipation, problèmes cutanés, hémorroïdes). Faute d’une définition précise, il est difficile de garantir la sécurité sanitaire de l’automédication, même si les médicaments dits de « non-prescription obligatoire » ont reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) comme tout médicament. Ceci garantit leur efficacité clinique, thérapeutique et toxicologique. Quels sont les produits d’automédication ? Les médicaments que l’on peut se procurer librement sont vendus sans ordonnance. Ils recouvrent les produits de médication familiale, officinale, de conseil, les spécialités grand public et les médicaments à prescription facultative. Ceci représente 6,1 % du marché total des médicaments (chiffres Afipa 2007). Par exemple, les sujets âgés consomment préférentiellement en automédication : des antalgiques pour atténuer les phénomènes douloureux présents chez 45 à 70 % d’entre eux, douleurs liées au vieillissement ostéoarticulaire notamment, des anti-inflammatoires, des laxatifs, des somnifères et des anxiolytiques. Quels sont les enjeux sanitaires et juridiques ? Pratiquée de tout temps, l’automédication, cette autonomie légitime ou risquée que s’attribue le citoyen, est encouragée aujourd’hui par l’expansion des associations de patients et par le déremboursement d’un certain nombre de médicaments (antalgiques, sirops, veinotoniques). Ses avantages apparents (économie d’une consultation médicale et non-remboursement par la Sécurité sociale) sont à nuancer en raison du surcroît d’accidents médicamenteux coûteux motivant une hospitalisation (128 000 cas par an) ou une reprise de traitement par le médecin. L’automédication engage notamment la responsabilité de l’intéressé, mais aussi celle du pharmacien qui, en délivrant une médication en l’absence de prescription médicale, se doit d’en rappeler le bon usage (art. R. 5015-1 du Code de la Santé publique). De quoi faut-il se méfier quand on s’automédique ? Les risques habituels liés à la prescription médicale sont renforcés. 1. Les risques d’intolérance et les interactions médicamenteuses ; ils sont décrits dans les mises en garde figurant dans le dictionnaire Vidal® de l’automédication, ou sur les notices de médicaments. Les effets indésirables des médicaments sont deux fois plus nombreux après 65 ans, alors que les deux tiers seraient évitables. 2. La mauvaise observance : elle concerne la moitié des sujets âgés. 3. La mauvaise utilisation d’un produit : 60 % de sujets âgés pensent bien utiliser un inhalateur bronchique par exemple, alors qu’ils ne sont que 10 % à réussir la manœuvre. 4. Les risques d’intoxication grave : un peu plus de 3 % des hospitalisations seraient en rapport avec une iatrogénie (incident dû à un soin) médicamenteuse ! Selon l’Apnet (Association pédagogique nationale pour l’enseignement de la thérapeutique), sur 109 accidents ayant motivé une hospitalisation, 8 sont liés à une automédication : 5 de médicaments antidouleur (antalgiques), 2 d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ce phénomène est d’autant plus à craindre que le patient ne précise pas à son médecin ce qu’il prend déjà pour son propre compte. Le cumul des médicaments du médecin et de ceux du patient est très risqué. Comment se pratique l’automédication ? En réutilisant éventuellement des traitements prescrits préalablement (lors d’un épisode antérieur pour le même motif), en puisant dans l’armoire à pharmacie familiale ou encore en demandant conseil à son pharmacien. Tous ces cas de figure relèvent de l’automédication. Une enquête téléphonique CSA/CECOP effectuée en février 2007 pour la Mutualité française auprès de 1 010 sujets majeurs (février 2007) signale que pour 40 % de la population, s’auto médiquer c’est se soigner seul sans l’aide d’un médecin ; pour 30 %, c’est passer par son pharmacien exclusivement, pour 15 %, c’est choisir soi-même les médicaments pour se soigner. Dans quelles circonstances s’automédiquer ? Contre une maladie bénigne, connue du patient, pour laquelle il procède à une auto prescription. Au mieux, il faut consulter le dictionnaire Vidal® de l’automédication, qui fournit un certain nombre de recommandations et de conseils de prudence. Même l’aspirine (médication familiale classique) est dangereuse chez les seniors ; le paracétamol trop souvent absorbé présente un risque toxique pour le foie et les reins. Quel est le rôle du médecin dans l’automédication ? Le médecin peut parfaitement prescrire des médicaments délivrés sans ordonnance. C’est une bonne façon d’indiquer les circonstances correctes d’une consommation autonome. Dans le meilleur des cas, il devient Co-gestionnaire de l’automédication raisonnée, en guidant et répondant favorablement à la demande du malade. Quel est le rôle du pharmacien ? 30 % des patients en réfèrent à leur pharmacien avant de se procurer un produit d’automédication. Ils pourraient être plus nombreux car le pharmacien est un précieux conseiller. Il est en mesure de jouer pleinement son rôle et peut utilement contribuer à l’éducation de l’utilisateur. Source/Auteur : Monique Charron Date : 20/05/2009
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Par santé_consulte le 10 Mars 2015 à 16:03
Médicaments supprimés pour pharmacovigilance depuis 1993
Mise à jour : novembre 2009
Médicament
Laboratoire
Année de suppression
BENFLUOREX MYLAN
Mylan
2009
BENFLUOREX QUALIMED
Qualimed
2009
MEDIATOR
Servier
2009
PROPACETAMOL MYLAN 1 g et 2 g, pdre p sol p perf
Mylan
2009
RAPTIVA 100 mg/ml pdre et solv p sol inj
Merck Serono
2009
ACOMPLIA
Sanofi-Aventis
2008
TRASYLOL
Bayer Santé
2008
AGRÉAL gél
Grünenthal
2007
SILOMAT sol buv, sirop, sol inj, cp enrobé
Boehringer Ingelheim
2007
NEURIPLÈGE crème
Genévrier SA
2007
EXANTA 24 mg cp pellic
AstraZeneca
2006
MELAGATRAN ASTRAZENECA 3 mg/0,3 ml, sol inj en ser préremplie
AstraZeneca
2006
HEXAVAC susp inj 1 ser/0,5 ml
Sanofi Pasteur MSD SNC
2005
VIOXX 12,5 mg, 25 mg
Merck Sharp & Dohme-Chibret
2004
UROSIPHON sol buv
(Nouvelle formule sans éther monoéthylique de diéthylène glycol disponible)Pierre Fabre Médicament
2004
DÉSURIC 100 mg cp séc
Sanofi-Synthélabo France
2003
EXOLISE gél
Arkopharma
2003
PILOSURYL sol buv
(Nouvelle formule sans éther monoéthylique de diéthylène glycol disponible)Pierre Fabre Santé
2003
AÉROCID cp enrobé gastrorésistant Ad
Pfizer
2002
ARCHITEX cp efferv Ad
Cooper
2002
DIGEFLASH cp gastrorésistant
Boehringer Ingelheim France
2002
FLUOCALCIC cp efferv Ad
Yamanouchi Pharma
2002
FLUORESCÉINE SODIQUE FAURE 20 % sol inj
Novartis Ophtalmics
2002
HEPATOUM BALLONNEMENTS DIGESTIFS cp enrobé
Laboratoire Hepatoum SA
2002
OSTÉOFLUOR 25 mg, cp gastrorésistant Ad
Lipha Santé
2002
PANCRÉAL KIRCHNER cp gastrorésistant Ad
Swiftmad
2002
PANCRÉLASE cp enrobé
Laboratoire Galien
2002
PEREFLAT cp
Solvay Pharma
2002
TRIDIGESTINE HEPATOUM cp
Laboratoire Hepatoum SA
2002
ZYMOPLEX caps gastrorésistante
Phoceal
2002
ANXORAL cp
(Nouvelle formule sans phénobarbital disponible)Iprad
2001
ATRIUM 300 mg, cp séc
Riom Laboratoire-CERM
2001
BOLDOFLORINE DOULEUR DIGESTIVE tisane
Diététique et Santé
2001
BORIBEL TISANE N° 4 LAXATIVE tisane en sachet-dose
Diététique et Santé
2001
CALMIFLORINE tisane
Diététique et Santé
2001
CARDIOCALM cp enrobé
(Nouvelle formule sans phénobarbital disponible)Pharmastra
2001
CHOLSTAT 0,1 mg, 0,3 mg et 0,4 mg, cp pellic
Fournier
2001
COQUELUSÉDAL suppos Ad, Enf et Nour
(Nouvelle formule sans phénobarbital disponible)Elerte
2001
NATISEDINE cp enrobé Ad
Elaiapharm
2001
NEUROCALCIUM granulé et cp
(Nouvelle formule sans phénobarbital disponible pour les comprimés uniquement)Laboratoires Biologiques de l'Ile-de-France
2001
NEUROPAX cp enrobé
(Nouvelle formule sans phénobarbital disponible)Labomed
2001
NUIDOR cp
Merck-Monot
2001
SEDATONYL
Lipha-Santé
2001
SERENOL cp pellic
Plantes et Médecines
2001
SPASMIDÉNAL, suppos et cp enrobé
Jolly-Jatel
2001
SPASMOSÉDINE cp
(Nouvelle formule sans phénobarbital disponible)DB Pharma
2001
STALTOR 0,1 mg, 0,3 mg et 0,4 mg, cp pellic
Bayer Pharma
2001
SYMPANEUROL sol buv Ad
(Nouvelle formule sans phénobarbital disponible pour les comprimés uniquement)Plantes et Médecines
2001
SYMPASANE tisane
Plantes Tropicales
2001
TISANE SAINT-URBAIN tisane en sachet-dose
Iderne
2001
VÉRICARDINE cp enrobé
(Nouvelle formule sans phénobarbital disponible)Laboratoires Biologiques de l'Ile-de-France
2001
DOXYCLINE PLANTIER gél 100 mg
Asta Medica
2000
DOXYGRAM gél 100 mg
Pharma 2000
2000
DOXYLETS gél 100 mg
Galéphar
2000
ANOREX gél 75 mg
Crinex
1999
CLÉDIAL cp 50 mg
Lipha Santé
1999
DININTEL gél
Roussel Diamant
1999
FENPROPOREX DEGLAUDE ACTION PROLONGÉE cp LP 20 mg
Théranol Deglaude
1999
MODÉRATAN gél 75 mg
Théranol Deglaude
1999
MOTIVAL cp enrobé
Sanofi Winthrop
1999
PRÉFAMONE CHRONULES gél LP 75 mg
Dexo
1999
SURVECTOR cp séc 100 mg
Euthérapie
1999
TENUATE DOSPAN cp 75 mg
Marion Merrell
1999
CENTRALGOL cp enrobé 300 mg Ad
Novartis Santé Familiale
1998
TASMAR cp enrobé 100 mg et 200 mg
Roche
1998
ATRIUM 100 cp séc
Riom Laboratoires-CERM
1997
BOLDOLAXINE cp enrobé
Bouchara Santé Active
1997
INTÉTRIX P granulé p susp buv
Beaufour Ipsen Pharma
1997
ISOMÉRIDE gél 15 mg
Ardix Médical
1997
MUCINUM cp enrobé
Innothéra
1997
PONDÉRAL cp 20 mg
Biopharma
1997
PONDÉRAL LONGUE ACTION gél LP 60 mg
Biopharma
1997
TELDANE cp 120 mg, cp séc 60 mg et susp buv 30 mg/5 ml
Marion Merrell
1997
ALINAM cp séc 200 mg et suppos 200 mg
Thérabel Lucien Pharma
1996
CANTOR cp enrobé séc Ad 100 mg
Sanofi Winthrop
1996
LYSEDEM cp enrobé 15 mg
Knoll France
1996
ROHYPNOL cp séc 2 mg
Roche
1996
TRANCOGESIC cp
Sanofi Winthrop
1996
TRANCOPAL cp séc Ad 200 mg et suppos Ad 200 mg
Sanofi Winthrop
1996
BI-LIPANOR gél 200 mg
Sanofi Winthrop
1995
HYDROSOL POLYVITAMINÉ ROCHE sol inj p perf IV
Roche
1995
PRAXILÈNE sol inj IM IV 40 mg/5 ml
Lipha Santé
1995
TAXOL cp
Genifar
1995
BIOLID 125 mg/5 ml pdre p susp buv Enf, 500 mg pdre orale Ad, 62,5 mg pdre orale Nour
Evans Médical
1994
GYNECRISE sol buv
Bouteille
1994
HÉMOCLAR 50 mg cp sublingual
Clin Midy
1994
HÉMOCLAR 100 mg/ml sol inj
Sanofi Pharma
1994
HEPATOPHAL 250 pdre p us parentéral
Laphal Développement
1994
RECTOPHEDROL suppos Enf et suppos Nour
Martin-Johnson & Jonhson-MSD
1994
VITAFLOR TISANE PECTORALE D'ALSACE tisane
Diététique et Santé
1994
ANANXYL cp enrobé séc 50 mg
Synthélabo
1993
DERMSTER sol p appl locale
UPSA Conseil
1993
GLOBISINE sol buv Ad, sol buv Enf
Bellon
1993
HISTAGLOBINE pdre p us parentéral
Promedica
1993
LACTOBYL cp enrobé
Genifar
1993
RUMALON sol inj IM
Robapharm
1993
TORA-DOL sol inj IM 30 mg/ml
Roche
1993
TRANSFUSINE sol buv
Millot-Solac
1993
UROALPHA cp 120 mg
Debat
1993
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Par santé_consulte le 10 Mars 2015 à 15:51
Le Motilium® partiellement retiré du marché
A partir du 10 septembre 2014, les médicaments contenant au moins 20 mg de dompéridone seront retirés du marché. La recommandation officielle de l'Agence Nationale de la Sécurité du Médicament (ANSM), diffusée le 1er septembre, fait suite à la réévaluation européenne du bénéfice/risque de ce composé pouvant notamment entraîner de graves troubles du rythme cardiaque.
Souvent prescrite pour soulager les nausées et les vomissements chez l'adulte comme chez l'enfant, la dompéridone, dont le médicament princeps est le Motilium®, est autorisé en France depuis 1980.
Environ 7% des adultes ont eu au moins une fois une prescription de ce médicament en 2012, soit environ 3 millions de personnes en France, d'après les données de l'Assurance maladie, selon la revue Prescrire.
"A la suite de l'observation d'effets indésirables cardiaques graves, les autorisations de mise sur le marché (AMM) des spécialités incorporant [cette dompéridone] ont été modifiées en 2004 puis en 2007", rappelle l'agence française dans un communiqué. Des études épidémiologiques ultérieures ont mis en évidence une augmentation du risque d'arythmies cardiaques (battements de cœur irréguliers) et de mort subite asssociée à la prise du médicament. En décembre 2011, une lettre avait été adressée aux professionnels de santé afin de les sensibiliser à ce risque.
En mars 2013, l'Agence belge du médicament a demandé une réévaluation européenne du rapport bénéfice/risque de la dompéridone, achevée en juillet 2014, cette réévaluation "a confirmé le risque d'effets indésirables cardiaques graves associés à l'utilisation de dompéridone".
En février 2014, la revue indépendante Prescrire avait plaidé pour le retrait du marché par les autorités sanitaires européennes du Motilium® et de ses génériques. Selon ses calculs, la dompéridone pourrait être responsable "de 25 à 120 morts subites en 2012"
Désormais, les comprimés de médicaments incorporant plus de 20 mg de dompéridone cesseront d'être commercialisés. En outre, la dose maximale quotidienne recommandée est fixée à 30 mg chez l'adulte et l'adolescent de plus de 12 ans, et de 0,75 mg/kg chez le nouveau-né, le nourrisson, l'enfant de moins de 12 ans et l'adolescent de moins de 35 kg. La durée du traitement doit être limitée à une semaine.
Les contre-indications de la dompéridone sont enfin élargies, ce médicament ne devant pas être prescrit aux personnes souffrant d'insuffisance hépatique modérée ou sévère ou d'affections (ou de prise de médicaments) qui allongent ou pourraient modifier la conduction cardiaque.
Une lettre détaillant ces nouvelles mesures a été adressée par l'ANSM à l'ensemble des professionnels de santé concernés.
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