• Automédication Automédication : de quoi s’agit-il ? On ne trouve aucune définition de l’automédication dans le Code de la Santé publique puisqu’il ne s’agit pas d’un traitement mais d’un comportement, pratiqué par 80 % des Français dans certaines circonstances. Il consiste à se prescrire à soi-même des médicaments, sans l’intervention d’un médecin. Ceci suppose que l’on s’estime apte à se prendre en charge de façon indépendante pour des maladies bénignes (rhume, maux de tête, maux de gorge, constipation, problèmes cutanés, hémorroïdes). Faute d’une définition précise, il est difficile de garantir la sécurité sanitaire de l’automédication, même si les médicaments dits de « non-prescription obligatoire » ont reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) comme tout médicament. Ceci garantit leur efficacité clinique, thérapeutique et toxicologique. Quels sont les produits d’automédication ? Les médicaments que l’on peut se procurer librement sont vendus sans ordonnance. Ils recouvrent les produits de médication familiale, officinale, de conseil, les spécialités grand public et les médicaments à prescription facultative. Ceci représente 6,1 % du marché total des médicaments (chiffres Afipa 2007). Par exemple, les sujets âgés consomment préférentiellement en automédication : des antalgiques pour atténuer les phénomènes douloureux présents chez 45 à 70 % d’entre eux, douleurs liées au vieillissement ostéoarticulaire notamment, des anti-inflammatoires, des laxatifs, des somnifères et des anxiolytiques. Quels sont les enjeux sanitaires et juridiques ? Pratiquée de tout temps, l’automédication, cette autonomie légitime ou risquée que s’attribue le citoyen, est encouragée aujourd’hui par l’expansion des associations de patients et par le déremboursement d’un certain nombre de médicaments (antalgiques, sirops, veinotoniques). Ses avantages apparents (économie d’une consultation médicale et non-remboursement par la Sécurité sociale) sont à nuancer en raison du surcroît d’accidents médicamenteux coûteux motivant une hospitalisation (128 000 cas par an) ou une reprise de traitement par le médecin. L’automédication engage notamment la responsabilité de l’intéressé, mais aussi celle du pharmacien qui, en délivrant une médication en l’absence de prescription médicale, se doit d’en rappeler le bon usage (art. R. 5015-1 du Code de la Santé publique). De quoi faut-il se méfier quand on s’automédique ? Les risques habituels liés à la prescription médicale sont renforcés. 1. Les risques d’intolérance et les interactions médicamenteuses ; ils sont décrits dans les mises en garde figurant dans le dictionnaire Vidal® de l’automédication, ou sur les notices de médicaments. Les effets indésirables des médicaments sont deux fois plus nombreux après 65 ans, alors que les deux tiers seraient évitables. 2. La mauvaise observance : elle concerne la moitié des sujets âgés. 3. La mauvaise utilisation d’un produit : 60 % de sujets âgés pensent bien utiliser un inhalateur bronchique par exemple, alors qu’ils ne sont que 10 % à réussir la manœuvre. 4. Les risques d’intoxication grave : un peu plus de 3 % des hospitalisations seraient en rapport avec une iatrogénie (incident dû à un soin) médicamenteuse ! Selon l’Apnet (Association pédagogique nationale pour l’enseignement de la thérapeutique), sur 109 accidents ayant motivé une hospitalisation, 8 sont liés à une automédication : 5 de médicaments antidouleur (antalgiques), 2 d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ce phénomène est d’autant plus à craindre que le patient ne précise pas à son médecin ce qu’il prend déjà pour son propre compte. Le cumul des médicaments du médecin et de ceux du patient est très risqué. Comment se pratique l’automédication ? En réutilisant éventuellement des traitements prescrits préalablement (lors d’un épisode antérieur pour le même motif), en puisant dans l’armoire à pharmacie familiale ou encore en demandant conseil à son pharmacien. Tous ces cas de figure relèvent de l’automédication. Une enquête téléphonique CSA/CECOP effectuée en février 2007 pour la Mutualité française auprès de 1 010 sujets majeurs (février 2007) signale que pour 40 % de la population, s’auto médiquer c’est se soigner seul sans l’aide d’un médecin ; pour 30 %, c’est passer par son pharmacien exclusivement, pour 15 %, c’est choisir soi-même les médicaments pour se soigner. Dans quelles circonstances s’automédiquer ? Contre une maladie bénigne, connue du patient, pour laquelle il procède à une auto prescription. Au mieux, il faut consulter le dictionnaire Vidal® de l’automédication, qui fournit un certain nombre de recommandations et de conseils de prudence. Même l’aspirine (médication familiale classique) est dangereuse chez les seniors ; le paracétamol trop souvent absorbé présente un risque toxique pour le foie et les reins. Quel est le rôle du médecin dans l’automédication ? Le médecin peut parfaitement prescrire des médicaments délivrés sans ordonnance. C’est une bonne façon d’indiquer les circonstances correctes d’une consommation autonome. Dans le meilleur des cas, il devient Co-gestionnaire de l’automédication raisonnée, en guidant et répondant favorablement à la demande du malade. Quel est le rôle du pharmacien ? 30 % des patients en réfèrent à leur pharmacien avant de se procurer un produit d’automédication. Ils pourraient être plus nombreux car le pharmacien est un précieux conseiller. Il est en mesure de jouer pleinement son rôle et peut utilement contribuer à l’éducation de l’utilisateur. Source/Auteur : Monique Charron Date : 20/05/2009
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  • Médicaments supprimés pour pharmacovigilance depuis 1993 

     

    Mise à jour : novembre 2009 

     

    Médicament 

    Laboratoire 

    Année de suppression 

    BENFLUOREX MYLAN 

    Mylan 

    2009 

    BENFLUOREX QUALIMED 

    Qualimed 

    2009 

    MEDIATOR 

    Servier 

    2009 

    PROPACETAMOL MYLAN 1 g et 2 g, pdre p sol p perf  

    Mylan 

    2009 

    RAPTIVA 100 mg/ml pdre et solv p sol inj 

    Merck Serono 

    2009 

    ACOMPLIA 

    Sanofi-Aventis 

    2008 

    TRASYLOL 

    Bayer Santé 

    2008 

    AGRÉAL gél 

    Grünenthal 

    2007 

    SILOMAT sol buv, sirop, sol inj, cp enrobé  

    Boehringer Ingelheim 

    2007 

    NEURIPLÈGE crème 

    Genévrier SA 

    2007 

    EXANTA 24 mg cp pellic 

    AstraZeneca 

    2006 

    MELAGATRAN ASTRAZENECA 3 mg/0,3 ml, sol inj en ser préremplie  

    AstraZeneca 

    2006 

    HEXAVAC susp inj 1 ser/0,5 ml 

    Sanofi Pasteur MSD SNC 

    2005 

    VIOXX 12,5 mg, 25 mg 

    Merck Sharp & Dohme-Chibret 

    2004 

    UROSIPHON sol buv
    (Nouvelle formule sans éther monoéthylique de diéthylène glycol disponible) 

    Pierre Fabre Médicament 

    2004 

    DÉSURIC 100 mg cp séc 

    Sanofi-Synthélabo France 

    2003 

    EXOLISE gél 

    Arkopharma 

    2003 

    PILOSURYL sol buv
    (Nouvelle formule sans éther monoéthylique de diéthylène glycol disponible) 

    Pierre Fabre Santé 

    2003 

    AÉROCID cp enrobé gastrorésistant Ad 

    Pfizer 

    2002 

    ARCHITEX cp efferv Ad 

    Cooper 

    2002 

    DIGEFLASH cp gastrorésistant 

    Boehringer Ingelheim France 

    2002 

    FLUOCALCIC cp efferv Ad 

    Yamanouchi Pharma 

    2002 

    FLUORESCÉINE SODIQUE FAURE 20 % sol inj 

    Novartis Ophtalmics 

    2002 

    HEPATOUM BALLONNEMENTS DIGESTIFS cp enrobé 

    Laboratoire Hepatoum SA 

    2002 

    OSTÉOFLUOR 25 mg, cp gastrorésistant Ad  

    Lipha Santé 

    2002 

    PANCRÉAL KIRCHNER cp gastrorésistant Ad 

    Swiftmad 

    2002 

    PANCRÉLASE cp enrobé 

    Laboratoire Galien 

    2002 

    PEREFLAT cp 

    Solvay Pharma 

    2002 

    TRIDIGESTINE HEPATOUM cp 

    Laboratoire Hepatoum SA 

    2002 

    ZYMOPLEX caps gastrorésistante 

    Phoceal 

    2002 

    ANXORAL cp
    (Nouvelle formule sans phénobarbital disponible) 

    Iprad 

    2001 

    ATRIUM 300 mg, cp séc 

    Riom Laboratoire-CERM 

    2001 

    BOLDOFLORINE DOULEUR DIGESTIVE tisane  

    Diététique et Santé 

    2001 

    BORIBEL TISANE N° 4 LAXATIVE tisane en sachet-dose 

    Diététique et Santé 

    2001 

    CALMIFLORINE tisane 

    Diététique et Santé 

    2001 

    CARDIOCALM cp enrobé
    (Nouvelle formule sans phénobarbital disponible) 

    Pharmastra 

    2001 

    CHOLSTAT 0,1 mg, 0,3 mg et 0,4 mg, cp pellic 

    Fournier 

    2001 

    COQUELUSÉDAL suppos Ad, Enf et Nour
    (Nouvelle formule sans phénobarbital disponible) 

    Elerte 

    2001 

    NATISEDINE cp enrobé Ad 

    Elaiapharm 

    2001 

    NEUROCALCIUM granulé et cp
    (Nouvelle formule sans phénobarbital disponible pour les comprimés uniquement)  

    Laboratoires Biologiques de l'Ile-de-France 

    2001 

    NEUROPAX cp enrobé
    (Nouvelle formule sans phénobarbital disponible) 

    Labomed 

    2001 

    NUIDOR cp 

    Merck-Monot 

    2001 

    SEDATONYL 

    Lipha-Santé 

    2001 

    SERENOL cp pellic 

    Plantes et Médecines 

    2001 

    SPASMIDÉNAL, suppos et cp enrobé 

    Jolly-Jatel 

    2001 

    SPASMOSÉDINE cp
    (Nouvelle formule sans phénobarbital disponible) 

    DB Pharma 

    2001 

    STALTOR 0,1 mg, 0,3 mg et 0,4 mg, cp pellic 

    Bayer Pharma 

    2001 

    SYMPANEUROL sol buv Ad
    (Nouvelle formule sans phénobarbital disponible pour les comprimés uniquement)  

    Plantes et Médecines 

    2001 

    SYMPASANE tisane 

    Plantes Tropicales 

    2001 

    TISANE SAINT-URBAIN tisane en sachet-dose 

    Iderne 

    2001 

    VÉRICARDINE cp enrobé
    (Nouvelle formule sans phénobarbital disponible) 

    Laboratoires Biologiques de l'Ile-de-France 

    2001 

    DOXYCLINE PLANTIER gél 100 mg 

    Asta Medica 

    2000 

    DOXYGRAM gél 100 mg 

    Pharma 2000 

    2000 

    DOXYLETS gél 100 mg 

    Galéphar 

    2000 

    ANOREX gél 75 mg 

    Crinex 

    1999 

    CLÉDIAL cp 50 mg 

    Lipha Santé 

    1999 

    DININTEL gél 

    Roussel Diamant 

    1999 

    FENPROPOREX DEGLAUDE ACTION PROLONGÉE cp LP 20 mg 

    Théranol Deglaude 

    1999 

    MODÉRATAN gél 75 mg 

    Théranol Deglaude 

    1999 

    MOTIVAL cp enrobé 

    Sanofi Winthrop 

    1999 

    PRÉFAMONE CHRONULES gél LP 75 mg 

    Dexo 

    1999 

    SURVECTOR cp séc 100 mg 

    Euthérapie 

    1999 

    TENUATE DOSPAN cp 75 mg 

    Marion Merrell 

    1999 

    CENTRALGOL cp enrobé 300 mg Ad 

    Novartis Santé Familiale 

    1998 

    TASMAR cp enrobé 100 mg et 200 mg 

    Roche 

    1998 

    ATRIUM 100 cp séc 

    Riom Laboratoires-CERM 

    1997 

    BOLDOLAXINE cp enrobé 

    Bouchara Santé Active 

    1997 

    INTÉTRIX P granulé p susp buv 

    Beaufour Ipsen Pharma 

    1997 

    ISOMÉRIDE gél 15 mg 

    Ardix Médical 

    1997 

    MUCINUM cp enrobé 

    Innothéra 

    1997 

    PONDÉRAL cp 20 mg 

    Biopharma 

    1997 

    PONDÉRAL LONGUE ACTION gél LP 60 mg 

    Biopharma 

    1997 

    TELDANE cp 120 mg, cp séc 60 mg et susp buv 30 mg/5 ml 

    Marion Merrell 

    1997 

    ALINAM cp séc 200 mg et suppos 200 mg 

    Thérabel Lucien Pharma 

    1996 

    CANTOR cp enrobé séc Ad 100 mg 

    Sanofi Winthrop 

    1996 

    LYSEDEM cp enrobé 15 mg 

    Knoll France 

    1996 

    ROHYPNOL cp séc 2 mg 

    Roche 

    1996 

    TRANCOGESIC cp 

    Sanofi Winthrop 

    1996 

    TRANCOPAL cp séc Ad 200 mg et suppos Ad 200 mg  

    Sanofi Winthrop 

    1996 

    BI-LIPANOR gél 200 mg 

    Sanofi Winthrop 

    1995 

    HYDROSOL POLYVITAMINÉ ROCHE sol inj p perf IV 

    Roche 

    1995 

    PRAXILÈNE sol inj IM IV 40 mg/5 ml 

    Lipha Santé 

    1995 

    TAXOL cp 

    Genifar 

    1995 

    BIOLID 125 mg/5 ml pdre p susp buv Enf, 500 mg pdre orale Ad, 62,5 mg pdre orale Nour 

    Evans Médical 

    1994 

    GYNECRISE sol buv 

    Bouteille 

    1994 

    HÉMOCLAR 50 mg cp sublingual  

    Clin Midy 

    1994 

    HÉMOCLAR 100 mg/ml sol inj  

    Sanofi Pharma 

    1994 

    HEPATOPHAL 250 pdre p us parentéral  

    Laphal Développement  

    1994 

    RECTOPHEDROL suppos Enf et suppos Nour 

    Martin-Johnson & Jonhson-MSD 

    1994 

    VITAFLOR TISANE PECTORALE D'ALSACE tisane 

    Diététique et Santé 

    1994 

    ANANXYL cp enrobé séc 50 mg 

    Synthélabo 

    1993 

    DERMSTER sol p appl locale  

    UPSA Conseil  

    1993 

    GLOBISINE sol buv Ad, sol buv Enf 

    Bellon 

    1993 

    HISTAGLOBINE pdre p us parentéral  

    Promedica 

    1993 

    LACTOBYL cp enrobé  

    Genifar 

    1993 

    RUMALON sol inj IM 

    Robapharm 

    1993 

    TORA-DOL sol inj IM 30 mg/ml 

    Roche 

    1993 

    TRANSFUSINE sol buv 

    Millot-Solac 

    1993 

    UROALPHA cp 120 mg 

    Debat 

    1993 

     

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  • Le Motilium® partiellement retiré du marché

     

    A partir du 10 septembre 2014, les médicaments contenant au moins 20 mg de dompéridone seront retirés du marché. La recommandation officielle de l'Agence Nationale de la Sécurité du Médicament (ANSM), diffusée le 1er septembre, fait suite à la réévaluation européenne du bénéfice/risque de ce composé pouvant notamment entraîner de graves troubles du rythme cardiaque.

     

    Souvent prescrite pour soulager les nausées et les vomissements chez l'adulte comme chez l'enfant, la dompéridone, dont le médicament princeps est le Motilium®, est autorisé en France depuis 1980.

     

    Environ 7% des adultes ont eu au moins une fois une prescription de ce médicament en 2012, soit environ 3 millions de personnes en France, d'après les données de l'Assurance maladie, selon la revue Prescrire.

     

    "A la suite de l'observation d'effets indésirables cardiaques graves, les autorisations de mise sur le marché (AMM) des spécialités incorporant [cette dompéridone] ont été modifiées en 2004 puis en 2007", rappelle l'agence française dans un communiqué. Des études épidémiologiques ultérieures ont mis en évidence une augmentation du risque d'arythmies cardiaques (battements de cœur irréguliers) et de mort subite asssociée à la prise du médicament. En décembre 2011, une lettre avait été adressée aux professionnels de santé afin de les sensibiliser à ce risque.

     

    En mars 2013, l'Agence belge du médicament a demandé une réévaluation européenne du rapport bénéfice/risque de la dompéridone, achevée en juillet 2014, cette réévaluation "a confirmé le risque d'effets indésirables cardiaques graves associés à l'utilisation de dompéridone".

     

    En février 2014, la revue indépendante Prescrire avait plaidé pour le retrait du marché par les autorités sanitaires européennes du Motilium® et de ses génériques. Selon ses calculs, la dompéridone pourrait être responsable "de 25 à 120 morts subites en 2012"

     

    Désormais, les comprimés de médicaments incorporant plus de 20 mg de dompéridone cesseront d'être commercialisés. En outre, la dose maximale quotidienne recommandée est fixée à 30 mg chez l'adulte et l'adolescent de plus de 12 ans, et de 0,75 mg/kg chez le nouveau-né, le nourrisson, l'enfant de moins de 12 ans et l'adolescent de moins de 35 kg. La durée du traitement doit être limitée à une semaine.

     

    Les contre-indications de la dompéridone sont enfin élargies, ce médicament ne devant pas être prescrit aux personnes souffrant d'insuffisance hépatique modérée ou sévère ou d'affections (ou de prise de médicaments) qui allongent ou pourraient modifier la conduction cardiaque.

     

    Une lettre détaillant ces nouvelles mesures a été adressée par l'ANSM à l'ensemble des professionnels de santé concernés.

     

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